Nous savons d’où nous venons, d’une longue lignée qui a décidé, depuis 1958, que ce combat pour l’indépendance, la protection et la valorisation du journalisme de sport en valait la peine. Nous savons à peu près où nous en sommes : nous nous efforçons de suivre la trace de nos aînés, tout en nous adaptant dans un décor transformé, qui a bouleversé la nature des rapports entre les journalistes et les acteurs du sport, mais aussi notre manière de travailler. A ce challenge moderne et qui semble trop grand, parfois, nous répondons par des valeurs anachroniques, indispensables et salutaires : nous travaillons ensemble, bénévolement, pour que l’UJSF et cette profession demeurent les interlocuteurs des clubs et des institutions, et protègent l’indépendance des médias vis-à-vis de ceux qui la contestent ou la méprisent.

Nous savons d’où nous venons, donc, et à peu près où nous en sommes, dans nos bons jours. Il reste, évidemment, à savoir où nous allons. Après que l’année 2024 a été à la hauteur de ce que nous en attendions, et que les Jeux Olympiques et Paralympiques ont montré combien le bonheur collectif pouvait être joliment prolongé et mis en perspective par toutes celles et tous ceux qui font le beau métier de le raconter, l’UJSF, son président, son bureau et son comité directeur vous souhaitent une très, très belle année 2025.

On sait déjà, un peu, ce que nous pouvons en attendre. En 2025, l’UJSF délivrera quelques milliers d’accréditations, la majorité d’entre elles par notre secrétaire général Alexandre Audabram et notre syndic éternel André Decarnelle, nos deux salariés Caroline Coiffet et Patrice Corea continueront de s’occuper de tout, chaque jour, et nous nous retrouverons tout au long de l’année, pour des rendez-vous riches, passionnants, festifs. Soirée de remise des prix UJSF le lundi 27 janvier à la FDJ, Congrès national à Strasbourg les 18 et 19 mars, National de golf à la Baule du 23 au 25 juin, Micros d’or d’été pour les écoles de journalisme à Mandelieu début juin, puisque Jean-Marc Michel rajeunit et se multiplie, le championnat de France de pétanque dans le sud de la France autour de Gérard Poncié, les Micros d’or d’hiver, évidemment, sans oublier le 2e Festival du journalisme sportif à Laval les 4, 5 et 6 février, dont nous sommes à la fois les partenaires et les co-concepteurs.

Ce n’est pas seulement une liste, c’est un programme : ces rendez-vous ont un sens, qu’ils valorisent la profession, qu’ils la réunissent, où qu’ils accomplissent cette double mission. Mais l’année 2025 va nous rapprocher, aussi, de quelques questions que nous ne cessons de nous poser, sans en connaître forcément les réponses. Ainsi, et ce sera le thème du congrès organisé par Sébastien Keller et ses amis à Strasbourg, nous devrons bien finir par adopter une position commune et cohérente sur les créateurs de contenu et leur accès aux espaces de presse. Il ne peut pas nous suffire de les désigner comme l’ennemi, même s’ils le sont, parfois à leur corps défendant. Nous devons tenir compte, aussi, de la précarisation de la profession, et continuer de réfléchir à aider ceux qui, au moins de manière temporaire, ont besoin de s’affranchir de certaines de nos exigences pour l’obtention d’une accréditation. Nous devons continuer de lutter contre la tentation des Ligues et des clubs de créer des médias pour maîtriser leur narration et rendre l’information de moins en moins démocratique et équilibrée.

Alors, l’année 2025 sera sûrement très belle, mais en attendant que l’on trouve tous ensemble de meilleures réponses à ces questions, l’UJSF prend ses précautions, et vous adresse, une nouvelle fois, ses meilleurs vœux pour l’année 2025.

 

Vincent Duluc
Président de l’UJSF